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Tout savoir sur le GHG protocol

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Le protocole sur les gaz à effet de serre, communément appelé “GHG protocol” en anglais, est un ensemble de normes, d’orientations, d’outils et deformations mis à destination des entreprises et pouvoirs publics afin de les aider à mesurer et piloter les émissions responsables du réchauffement climatique.

Ce protocole est un outil clé  pour appuyer la prise de conscience environnementale mondiale. En effet, la comptabilité carbone qu’il développe permet de précisément calculer les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle d’un produit ou d’une entité (entreprise, administration, ONG…). Pas d’action sans mesure rigoureuse au préalable. Or, il n’existe pas de normes mondiales prédéfinies pour le bilan carbone. Mais c’est là qu’entre en jeu le GHG protocol. Il permet de fournir un référentiel pour quantifier ces émissions.

Avec Carbometrix, vous pourrez vous conformer aux standards de ce protocole, de manière simple et efficace. 

L’essentiel : 

  • Le GHG protocol est un référentiel clé pour un bilan carbone rigoureux : il permet de quantifier les émissions de gaz à effet de serre. 

  • Il s’agit d'un protocole international élaboré par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) et le World Resources Institute (WRI), et utilisé depuis plus de 20 ans.

  • Il définit trois scopes : les scopes 1, 2 et 3, correspondant respectivement aux émissions directes, aux émissions indirectes liées à l’énergie utilisée pour produire (électricité, vapeur, chaleur et refroidissement) et aux autres émissions indirectes (telles que les achats de bien ou services, ou les émissions liées aux salariés). 

L’histoire de la comptabilité carbone

La comptabilité carbone permet de recenser, quantifier et classer les émissions de gaz à effet de serre dites “anthropiques” ou générées par les activités humaines.

La comptabilité carbone a ainsi pour objectif final de réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre la neutralité carbone. Ces démarches s’inscrivent dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La comptabilité carbone permet ainsi de recenser, quantifier et classer les émissions d’une activité donnée. Cela permet ainsi, en quelque sorte, de lui attribuer un coût extra-financier.

La comptabilité carbone repose ainsi sur un système similaire à celui d’un système de comptabilité financier. Elle se structure à partir de la définition de périmètres de calcul, de catégorisation des paramètres de l’activité et de leur conversion en équivalent CO2.

Afin que cette comptabilité carbone ait de l’impact, il est primordial que les méthodes de classification et de collecte de données soient vérifiables et internationalement validées, comme pour les normes comptables et financières. Ces conventions peuvent ainsi permettre de comparer les bilans carbone de manière universelle.

C’est là un des principaux avantages du GHG protocol

Les origines du GHG protocol

Le GHG protocol est en effet souvent pris comme référence des normes internationales afin de mesurer les émissions de GES (Gaz à effet de serre) émises par les entités lors de la production de services ou de produits, et ce tout au long de la chaîne de valeur.

Ce protocole a été introduit en 1998 suite au Protocole de Kyoto. Il inscrit la démarche des entreprises dans la continuité de celle de réduction des  émissions de gaz à effet de serre à l’échelle internationale. Il est le résultat d’un partenariat entre le World Resources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD).

Le GHG protocol permet d‘encadrer la comptabilité carbone et le recensement des six principaux gaz à effet de serre. Il s’agit :

  • du dioxyde de carbone (CO2) ; 

  • du méthane (CH4) ; 

  • du d’oxyde nitreux (N2O) ; 

  • des hydrofluorocarbones (les HFC) ; 

  • des perfluorocarbones (les PFC) ; 

  • de l’hexafluorure de soufre (SF6). 

Ce protocole est notamment utilisé par des entreprises, des organisations non gouvernementales, des gouvernements ou encore des associations.

Le GHG protocol définit notamment trois périmètres ou scopes qui permettent de classifier les émissions d’une entité en fonction du lien direct ou indirect qu’elles entretiennent avec les activités de ladite entité.

Ces scopes sont les suivants :

  • le scope 1 – les émissions directes de l’entreprise. Cela regroupe par exemple les chaudières et les émissions produites par les véhicules de l’entreprise…

  • le scope 2 – les émissions liées à la consommation d’énergie. Il s’agit par exemple de la production d’électricité, de chaleur, de froid ou de vapeur induite par l’activité

  • le scope 3 – les autres émissions indirectes. Datant de 2011, ce dernier groupe rapporte notamment les achats de biens et de services, la quantité de déchets produite ou encore les émissions générées par les bâtiments.

Pour en savoir plus au sujet de ces différents scopes et de leur calcul, vous pouvez lire notre article dédié.

Comme précisé plus haut, le GHG protocol n’est pas le seul modèle utilisé pour les différentes comptabilités carbone. 

Quelle est la différence entre le GHG protocol et le Bilan carbone ?

Le bilan carbone est une méthodologie d’évaluation  reposant notamment sur  la comptabilité carbone. Développée par l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) en 2004, cette méthodologie est aujourd’hui très utilisée en France. 

GHG Protocol / Bilan Carbone : un esprit commun, des différences d’objectifs

1. Le principe du GHG Protocol et du Bilan Carbone est sensiblement la même.

Ces deux méthodologies prennent en compte les émissions indirectes (scope 3), et doivent commencer par une étude minutieuse du périmètre étudié (cartographie des flux,…).

La méthodologie de mesure des flux utilisée dans les deux cadres est sensiblement la même, ce qui rend leurs résultats comparables, en revanche il subsiste des différences, notamment dans la prise en compte des amortissements.

Elles aboutissent toutes les deux à une restitution à la fin du projet, avec l’établissement d’un plan d’action pour réduire les émissions.

2. Les deux protocoles se distinguent dans leurs fins.

L’objectif final du GHG Protocol est de standardiser la façon de déclarer des émissions de gaz à effet de serre : il définit donc de façon très précise des catégories d’émissions, avec leurs modes de calculs selon la qualité des données – ce qui permet une forme de comparaison entre entreprises.

Le GHG protocol a été premièrement élaboré pour harmoniser les reportings de comptabilité carbone internationaux. Cela a notamment permis de les unifier à l’échelle internationale. Son objectif est de simplifier le processus de catégorisation, le recensement et le calcul des émissions de GES dans une entité.

En revanche, la méthode Bilan Carbone se conçoit davantage comme un outil d’accompagnement à la décarbonation. Il est beaucoup plus précis sur la préparation de la mission, à la fois en amont (choisir un porteur du projet, préciser les objectifs, …) et en aval (suivi du plan d’action de réduction des émissions). Pour résumer, la méthode Bilan Carbone inclut une étape de mesure des flux d’émissions de gaz à effet de serre – analogue à celle préconisée par le GHG protocol – mais va plus loin en ce qu’elle préconise aussi un plan d’action visant à réduire concrètement les émissions.

Pour en savoir plus sur le bilan carbone et savoir comment Carbometrix peut vous accompagner, lisez notre article dédié.

Quelle méthodologie choisir ?

Les deux méthodes sont équivalentes. : le bilan carbone est plus fréquemment utilisé en France là où le GHG protocol est une méthode internationale.

Il est particulièrement utilisé en tant que norme de comptabilité carbone par le CDP, anciennement Carbon Disclosure Project et la SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), par exemple.

Le CDP est une organisation à but non lucratif récoltant les données d’entreprises à l’échelle internationale pour évaluer leur impact sur l’environnement. Quant à la réglementation SFDR, elle renforce les exigences en matière de durabilité des acteurs financiers.

Si le plan d’action et la concrétisation du bilan carbone sont facilités par les outils de l’ADEME, le GHG Protocol propose au demeurant des règles de calcul plus précises, notamment pour ce qui est du scope 3.

Le GHG protocol reste donc une norme incontournable pour la comptabilité carbone. Plus encore, le GHG protocol peut servir d’appui pour d’autres méthodes de comptabilité carbone. C’est notamment le cas pour la norme ISO. 

Conclusion

Le GHG protocol sert de référence à la comptabilité carbone. Il permet de définir les périmètres de calculs, de catégoriser les émissions de GES et d’établir un plan d’action précis afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à une activité.

Utilisé depuis plus de 20 ans, le GHG protocol s’inscrit comme une norme incontournable à l’échelle internationale.

Etablir votre bilan carbone dans le respect des normes du GHG protocol avec Carbometrix vous permettra d’inscrire votre entreprise dans une démarche de développement durable, de se conformer à la loi et de respecter les réglementations déjà en vigueur, à l’international comme en France.

Chez Carbometrix, nous pouvons calculer votre empreinte carbone et vous aider à agir concrètement ​​contre le changement climatique.

Contactez-nous rapidement afin que nous puissions mettre en place un plan concret de transformation pour votre entreprise.

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